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 Festival PLASMA : 72 heures de bonheur et de joie pour la population de Bassinko  

Le rideau s’est levé hier sur la troisième édition du festival plateau des spectacles mobiles et artistiques. Trois jours durant les festivaliers auront droit à des prestations musicales assurées par des grands noms de la musique burkinabè. Pour cette première soirée, le public tout comme les artistes étaient au rendez-vous. Cet évènement est une initiative de Gérard KOALA, il est accompagné cette année par l’institut français.

Il est 19 heures, ce vendredi 23 février. La nuit vient de tomber sur Bassinko à 25 kilomètres  de Ouagadougou. Au même moment, de nombreuses personnes convergent vers la devanture du maquis-resto le wango, où se tient la troisième édition du PLASMA. Un grand podium domine le site et un décor maquis à ciel ouvert accueillent le public. Tout est mis en place afin que Bassinko bouillonne et s’ambiance durant ces trois jours. Le ton de la soirée est donné par la prestation musicale de deux artistes qui ont émerveillé le public. Quelques minutes ont également été données aux partenaires pour présenter leurs produits.

La deuxième étape de la soirée est consacrée à la communication. Le promoteur du spectacle, le directeur général de l’institut français et le parrain de l’événement ont successivement pris la parole.

Premier à prendre la parole, M. Gérard KOALA habillé en noir a salué les autorités coutumières de Bassinko et le président des cadres de concertation et des associations de ladite zone. Il a en outre salué le directeur général de l’institut français pour son soutien à la culture. La culture reste indispensable et elle est ce qui nous unit et renforce la cohésion entre les peuples. Selon M.KOALA, le choix de ce spectacle n’est pas fortuit. « Il faut offrir du spectacle à tout le monde. C’est bien le show-business, que les artistes jouent dans les salles, que les gens payent des tickets pour aller regarder, mais ils ont aussi le droit de regarder le spectacle parce que le spectacle c’est qui justifie notre être. Lorsqu’on nous prend tout ce qui reste c’est la culture. Par le spectacle, on magnifie notre culture, on exprime notre être et nos traditions.» Au cours de son intervention, il a remercié l’institut français de Ouagadougou pour son accompagnement. « Nous avons la chance cette année d’avoir un grand accompagnant, je veux parler de l’institut français qui fait beaucoup pour la promotion de la culture au Burkina Faso. Cette année, ils ont accepté de nous offrir ce podium. ».  Le Burkina Faso connaît une crise sécuritaire depuis une décennie, occasion pour le promoteur du festival plateau des spectacles mobiles et artistique de livrer un message de paix pour clore ses propos.

Pierre MULLER est le directeur de l’institut français du Burkina Faso. Son organisation est le premier partenaire de la troisième édition du  festival PLASMA. Le premier responsable de l’institut se dit heureux d’accompagner ce festival en particulier, la culture burkinabè et tous les artistes du pays des hommes intègres en général. « Nous sommes très heureux d’être à Bassinko ce soir. C’est une première et nous pensons que ça appellera d’autres. La place de l’institut français est un soutien à la culture. L’institut français est là depuis 60 ans. Je peux vous assurer qu’on est déterminé à accompagner tous les artistes burkinabè. On est vraiment des partenaires, c’est comme dans une famille, on arrive à travailler ensemble, à s’aider et à imaginer l’avenir ensemble ».

Quant au  Co-parrain de ce festival, le saamb Naaba de Bassinko, il a fait observer une minute de silence pour les FDS et les VDP qui mènent une lutte implacable contre les forces obscurantistes. Au nom de la population de Bassinko, il a salué le promoteur du spectacle pour son engagement pour la promotion de la culture avant d’égrener les bienfaits de ce festival. « Ce festival est un cadre de brassage culturel entre les différentes communautés. Ce cadre renforce le vivre ensemble et consolide la cohésion sociale des valeurs tant recherchées au regard de la situation actuelle de notre pays. »

A la fin de ces différentes communications, le spectacle promis a tenu toutes ses promesses. Un spectacle tel que l’on imagine, pluriel, colorée, populaire. Les performances les plus attendues étaient celle de deux monuments de la musique burkinabè : Nourat et Roger WANGO qui fêtait ses 40 ans de scènes, ont tenu le public en haleine. Ils ont conquis la foule massée sur la place avec de nombreux titres. Des morceaux aux accents rock inspirés de la musique traditionnelle avec leurs voix à la fois suaves et rocks ont ainsi transporté des milliers de mélomanes. Il n’en fallait pas plus pour embaumer durant plus d’une heure dans le quartier de Bassinko d’un parfum de musique à la senteur africaine. Ils ont réussi à faire bouger et faire danser de nombreux mélomanes. 

Le festival plateau des spectacles mobiles et artistiques a été l’occasion de magnifier la solidarité. C’est dans ce sens que trois personnes déplacées internes vivant à Bassinko ont reçu chacune un sac de riz et la somme de dix mille FCFA comme popote. Une attestation de reconnaissance a été donnée au premier responsable de l’institut français. Le festival continue aujourd’hui et demain à Bassinko devant le maquis-restaurant le Wango.

Alassane SIDIBE

 

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