A l’occasion du mois de mars, « mois de la femme », Wendlassida Flore Kaboré a initié le 8 mars 2024, une exposition de ses œuvres d’art dans la galerie du Goethe-Institut. Cette exposition s’étend jusqu’au 3O mars 2024.
Fascination, émerveillement et interrogation sont les sentiments qui animent chaque visiteur franchissant le hall de la galerie du Goethe-Institut. Des tableaux de surface plane sur lesquels sont dessinés des visages à partir de l’acrylique, de couleur noir blanc. Une complicité de mélange qui donnent de l’émotion aux œuvres. Cette présentation nommée « Présences » est une « matérialisation de notre univers, notre vécu, nos émotions, nos peines et nos joies qui se rencontre à travers ces visages », peut-on lire sur le tableau descriptif, accompagnateur des chefs d’œuvres. Une célébration artistique basée sur l’humain, fruit d’un travail de quelques années, évoque également le visible et l’invisible, les esprits et les vivants.
Logées dans les vitres, ces représentations sont : « les reflets des visages en ombrage qui ont les mêmes démarches mais des significations différentes pour rendre hommage aux devanciers qui ont lutté pour que nous les femmes, nous puissions parler d’émancipation aujourd’hui », explique Wendlassida Flore Kaboré l’artiste autodidacte, la créatrice. Elle ajoute : « cette exposition montre un symbole fort de l’expression et de la créativité de la femme. La femme est la clé de l’humanité. Au-delà des ‘‘djandjoba’’, la femme doit beaucoup réfléchir pour améliorer son être, celui de son conjoint ainsi que de ses enfants pour un avenir meilleur ».
Flore Kaboré s’est initié à l’art dans les années 98 en se formant dans le batik et le bogolan. Pour elle, l’art est le reflet de la créativité et pour ‘‘Présences’’, l’inspiration a conditionné la créativité. « L’inspiration est venue du moment où j’ai remarqué que les gens qui ont lutté pour la cause des femmes sont oubliés dans le monde des vivants comme dans mon tableau ‘‘les Invisibles’’ qui dit que nous, c’est la présence et dans une autre pensée spirituelle les invisibles sont visibles ».
Le Regard perplexe, les Silhouettes, l’Instinct, les Ames sensibles, l’Union, la Vision, les Invisibles et plusieurs autres tableaux composent la galerie de cette présente exposition et suscitent la réaction des visiteurs. « J’adore le jeu entre le voyeur et la peinture. Le tableau est regardé et on se regarde en même temps. Il y’a toujours une conversation entre le visible et l’invisible et aussi la proposition que les deux sont finalement une question de perspective », signé Emma dans le livre d’or de l’exposition. Elle n’est pas la seule. Nous pouvons également lire : « Bravo Wendlassida pour la créativité et le sens spirituel que tu donnes à tes œuvres. Les valeurs de l’humanité, la présence et l’expression culturelle y résident », Abace Zerbo. Tels sont quelques-uns parmi la vingtaine de messages qui encouragent et donnent de la force à l’actrice peintre à continuer son rêve qui lui a valu plusieurs reconnaissances au niveau national grâce à son talent.
Eugène KAM