Théâtralisation du conte : l’art de célébrer l’identité Burkinabè
L’association Afrique Conte a lancé officiellement les soirées d’adaptation théâtrale de contes, ce samedi 24 février 2024 au musée national de Ouagadougou. Cette activité était placée sous le haut patronage du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCCAT).
La soirée, parrainée par le conteur KPG et le directeur du CITO, Martin Zongo, a proposé un spectacle de conte théâtralisé. Sur la scène du musée national, les artistes comédiens et conteurs Pacôme Kaboré, Lazare 1er et Wilfred Ouédraogo, dit Sid-Korgho, ont introduit le spectacle. C’était le Début d’un voyage dans le temps à travers le patrimoine immatériel qu’est le conte mais associé au théâtre.
Dans une ambiance bon enfant, le message de cohésion, de paix et de vivre ensemble a tenu l’assistance en haleine. « C’était vraiment incroyable et très amusant, en tant qu’italienne j’ai beaucoup appris de la façon des Burkinabè, de leur culture et de leur tradition », a confié Fabiola Bedini, une spectatrice.
Le conte théâtralisé « est un conte différent des autres contes. C’est un conte que tu crées, dont tu fais vivre les personnages, leur donnes le souffle et les caractères que tu veux. Ils rencontrent l’histoire en dansant et en chantant », a expliqué Tipoko Zongo, artiste comédienne, conteuse et présidente de l’association Afrique Conte.
Le public se retrouvait dans chaque personnage créé à cette soirée placée sous le thème : « Vivre ensemble et valoriser les langues au Burkina Faso ». Selon Michel Saba, chargé de mission au MCCAT, représentant le ministre d’Etat, en charge de la Culture, le choix de ce thème est une réponse artistique et culturelle aux problématiques liées à la crise sécuritaire, mais aussi au besoin de l’affirmation de notre identité. L’adaptation théâtrale du conte est un moyen de porter le message à un public plus large, a-t-il soutenu.
Pour les organisateurs, cette soirée a été une réussite puisqu’elle leur a permis d’apporter leur contribution à la consolidation du vivre ensemble, de la paix, et de la cohésion sociale dans ce contexte de crise sécuritaire, tout en permettant de promouvoir les langues nationales.
Le rendez-vous est pris chaque dernier vendredi du mois au musée national pour vivre notre histoire avec l’association Afrique Conte.
Eugène KAM
