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Théâtre : La compagnie Marbayassa tient son public en haleine avec le spectacle « l’avare et ses calebasses »

La compagnie Marbayassa a présenté sa pièce « l’avare et ses calebasses » le vendredi 16 février 2024 à  20 heures au Grâce théâtre de Dapoya à Ouagadougou. Il s’agit d’une reprise  du classique français « L’avare » adapté au contexte burkinabè en partenariat avec l’institut français.

La joie est au rendez-vous ce vendredi soir au théâtre grâce de Ouagadougou.  Une salle remplie et un public conquis pour une deuxième représentation de la pièce « l’avare et ses calebasses ».  Sur la scène, un balafon, une kora et un parterre de calebasse de toutes tailles. Les instruments musicaux traditionnels sont présents au cours du spectacle. Ils illustrent, soutiennent et renforcent les actions. Cette représentation, à la fois vaudeville et instructive, met en exergue l’avarice d’un homme trop attaché à sa richesse.  Le vieux avare nous fait rire, malheureux être humain gouverné par son obsession pour l’argent. Dans sa demeure règnent le mensonge, l’hypocrisie et la méfiance.

Une compagnie qui tourne….

Transposer Molière en Afrique est un pari risqué. Pari gagné haut la main par la compagnie Marbayassa qui arrive à s’emparer de textes classiques du répertoire français qu’elle réadapte à l’africaine. Ce travail a fait de la troupe théâtrale l’une des compagnies phares au Burkina Faso et à l’international.  La compagnie Marbayassa est l’une des exceptions parmi les troupes burkinabè : si certaines éprouvent des difficultés à exporter leur art, cette compagnie ne rencontre pas ces difficultés.  Selon la responsable de la troupe, Monique SAWADOGO, le groupe Marbayassa fait trois ou quatre tournées dans l’année : « Nous tournons beaucoup en Europe, plus précisément en France et depuis quelques années nous sommes présents au festival d’Avignon. Nous sommes également présent sur certaines scènes africaines.» Elle confie que la troupe peut réaliser entre 20 et 40 représentations dans l’année. « Pour les visas, nous n’avons pas de problème parce que nous avons une représentation en France. Les salaires de nos artistes sont versés au Burkina, ce qui fait que nous avons la confiance de l’ambassade de France», poursuit Monique Sawadogo. Elle justifie les représentations de la compagnie à l’extérieur par la pauvreté du secteur culturel burkinabè. « Les financements nationaux ne sont pas suffisants et ils ne couvrent même pas le salaire des artistes. Nous aimons jouer dans notre pays, mais c’est très difficile» déplore-t-elle.

Ce vendredi, les artistes sur scène ont interprété avec brio plusieurs rôles, avec un jeu juste et des gestuels captivants. A la fin du spectacle, un sentiment d’exaltation se lisait sur le visage des quelques 200 spectateurs présents ce jour.

Alassane SIDIBÉ

Crédit photo : Kulture Kibaré

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