Journée mondiale du théâtre : L’association Lelongo Théâtre fait passer son message avec la pièce « Zigli le terrible »

A l’occasion de la 62ème Journée mondiale du théâtre, l’association ‘’Lelongo Théâtre’’ a lancé ce mercredi 27 mars 2024, 4 jours de représentation théâtrale au sein de Grâce Théâtre, sise à la Cité An III de Ouagadougou. La série de spectacles prend fin le samedi 30 mars prochain.  

Un faisceau de lumière rougeâtre, braqué sur la scène laissant remarquer deux rideaux de scène noirs qui séparent la scène des coulisses. Le public dans l’obscurité, attendant le début du voyage théâtral sera alerté par deux voies féminines. Chantant en langue nationale mooré et en chœur, deux acteurs font leur entrée sur la scène. C’est le début de la pièce de théâtre ‘’Zigli le terrible’’. 

Un spectacle inspiré d’un texte du Professeur Jean Pierre Guingané adapté et mis en scène par Minata Diéné. C’est à travers cette pièce que l’association culturelle et pluridisciplinaire « Lelongo Théâtre » a choisi de commémorer ce 27 mars, la Journée mondiale du Théâtre.

Sur scène, les deux acteurs arborent des vêtements identiques. Un habillement similaire qui va justifier plus tard leur complicité et leur présentation scénique ‘‘Poko et Rago des frères jumeaux’’. 

« Zigli tel que nos pères, nous ont raconté son histoire, était un petit génie qui avait la faculté de prendre toutes les formes (…), il prenait souvent aussi une forme humaine », introduit Poko et son frère jumeau Rago poursuit : « Aujourd’hui Zigli sera avec nous sous sa forme humaine, et son histoire est d’autant plus étonnante qu’avant même qu’il ne vienne au monde des évènements extraordinaires l’avaient annoncé ». 

Après deux ans passés dans le ventre de la reine, Zigli est venu régner avant même le décès du roi. L’objectif, faire justice pour tout le monde, soulager les pauvres, dévoiler les traitres et les faiseurs du mal.

Les deux comédiennes vont tour à tour incarner les rôles du roi, père de Zigli, de la reine, de la sorcière, des médecins savants, des soldats. A travers chants, changements de voix, de posture, elles vont tenir l’assistance en haleine. 

Selon Esther Bancé, productrice et comédienne dans le rôle de ‘‘Rago’’, le choix du texte est en étroite harmonie avec l’actualité : « Les trois images à la fin, celle du président Ibrahim Traoré et ses homologues du Mali et du Niger traduisent notre soutien à ces trois héros qui accomplissent de bonnes choses pour leur peuple. A l’image de Zigli, ce sont des défenseurs de leur population », déclare-t-elle. 

Le message semble avoir été bien compris au sein du public : « C’est un message fort qui est passé ce soir à travers ce beau spectacle. Cela montre que tous les secteurs d’activité ont emboité le pas du développement avec le chef de la transition », soutient Serge Sawadogo à la sortie du spectacle. 

La compagnie entend ainsi porter haut le théâtre burkinabè en ce jour important pour cet art, tout en enchainant avec des soirées théâtrales les trois jours suivants.      

Eugène KAM